Si tout processus de justice repose sur un dialogue interculturel pour sauvegarder l’Etat de droit et promouvoir les droits de l’Homme, son vecteur essentiel est le langage qui véhicule les connaissances entre la pensée et les actes. Pour parvenir à ces idéaux, il faut concevoir une communication efficace rappelant les spécificités du monde judiciaire et introduire de nouvelles dynamiques consensuelles. La médiation internationale y contribue. Elle constitue un mode de résolution des conflits par le dialogue. Cette discipline transversale associe les sciences humaines aux savoirs juridiques. Elle répond aux besoins de communication éthique et s’efforce de (re)créer un lien social essentiel pour préserver la paix, prévenir les conflits ou les régler de manière libre et responsable. Plus loin, elle permet de garantir l’effectivité du discours juridique international en maintenant un lien entre les civilisations.
Le présent ouvrage est le fruit d’une collaboration inter-universitaire (Paris, Grenoble, Toulouse, Francfort/Oder) et interprofessionnelle (ONU). Il regroupe les contributions de spécialistes en sciences juridiques, sciences économiques et sociales, ainsi qu’en langues et cultures étrangères. La première partie thématise, à la lumière des grands procès pour crimes contre l’Humanité en Afrique et en Asie, les inter-actions possibles entre justice pénale et médiation inter-nationale. Un second ensemble d’études interroge la médiation dans une optique institutionnelle et humanitaire. Ce collectif s’adresse aux juristes, aux économistes et aux linguistes qui s’intéressent aux enjeux internationaux.