Date limite le vendredi 29 nov. 2024
A l'orée de ce XXIe siècle, la question de l'eau est devenue une préoccupation principale pour tous. Les changements climatiques ont mis en exergue la raréfaction inexorable de ses sources. Des pans entiers de l'économie mondiale sont aujourd'hui menacés. Ce n'est pas sans raison que plusieurs pays ont adopté depuis quelques années une politique d'austérité en vue de limiter autant que faire se peut l'utilisation de l'eau. En réalité, le réchauffement de la planète a généré deux problèmes majeurs : d'un côté, l'accès à l'eau potable n'est plus un droit acquis. Malgré, l'essor extraordinaire des nouvelles technologies permettant une prospection rapide et un traitement des eaux à moindre coût, des inégalités flagrantes existent entre le Nord et le Sud. Un défrichage sommaire des statistiques démontre que 16% des africains subsahariens bénéficient à ce jour de l'eau courante, tandis que 5% des européens seulement n'en bénéficient pas ; d'un autre côté, les gaz à effet de serre accélèrent de manière constante et significative la fonte des glaces. Plusieurs villes sont aujourd'hui menacées de disparition à cause de la montée des eaux. Conséquemment, des populations entières seront inévitablement déplacées de force. Pour y trouver les remèdes nécessaires, la communauté scientifique ne cesse de proposer des alternatives au modèle économique actuel. Le forum de Bali qui a eu lieu en mai 2024 sous le thème « l'eau pour une prospérité partagée » s'inscrit dans ce registre. Le partage équitable des sources de l'eau permet au moins de limiter les écarts, de prévenir les épidémies et les crises humanitaires à répétition. Ces efforts demeurent vains malgré l'urgence de la situation et la pertinence de la demande. Il faut dire que la perception de l'eau est protéiforme. Elle varie selon les cultures et les civilisations. Bien qu'elle soit dans la littérature, la poésie et l'imaginaire collectif source de vie, l'eau apparaît de nos jours comme une menace à la sécurité et la stabilité des Etats. Elle est devenue dans certaines régions une source de tension. Chacun cherche à en accaparer le maximum quitte à spolier son voisin, faisant fi des règles du droit international. Plusieurs auteurs pensent d'ailleurs que, si guerre il y a, elle sera sur l'eau. Dès lors, quelle politique doit-on adopter pour sauvegarder cette source précieuse ? Le thème de l'eau s'impose comme une évidence, aussi bien pour les pays du bassin méditerranéen que pour les pays de l'Afrique subsaharienne. L'acuité des problématiques qu'il pose exige une approche pluridisciplinaire, seule capable de cerner au plus près le sujet dans son ensemble.
Ce colloque aborde le thème de l'eau à travers deux axes de recherche :
Axe de recherche n°1 : Droit, institution et société
- Eau, constitution et libertés fondamentales
- Eau, territoire et souveraineté
- Eau, réfugié et changement climatique
- Eau, migration et crise humanitaire
- Eau, commerce et économie solidaire
- Eau, obligation et contrat d'adhésion
- Eau, travail et entrepreneuriat
- Eau, urbanisme et aménagement du territoire
- Eau, ressource naturelle et développement durable
- Eau, transport et navigation
- Eau, culture et société contemporaine
Axe de recherche n°2 : Histoire, art et littérature
- Eau, histoire et imaginaire collectif
- Eau, littérature et poésie
- Eau, civilisation et bassin méditerranéen
- Eau, civilisation et Afrique francophone
- Eau, interprétation et représentation artistique
Modalités de soumission
Le travail de recherche présenté doit être récent. Les propositions de communication sont à envoyer uniquement par voie électronique à l'adresse suivante achebby@gmail.com, avant le 30 novembre 2024
Langues Arabe- Français- Anglais
Frais de participation : Gratuit
Calendrier
- 9 décembre 2024 : Notification des auteurs. En cas d'acceptation, le participant recevra une lettre d'invitation officielle indiquant les dates importantes et le modèle d'écriture à suivre.
- 10 mars 2025 : Date limite de soumission de la version finale.
- 10 avril 2025 : Tenue du colloque.
- Décembre 2025 : Publication des actes
Comité scientifique
- Najiba Chekir Ben Jemaa (Université de Sfax)
- Mohamed Ben Ayed (Université de Sfax)
- Jean-François Akandji-Kombe (Université de Paris I-Panthéon La sorbonne)
- Mohamed Jerbi (Université de Sfax)
- Filali Osman, (Université de Franche-Comté)
- Naima Mennor (Université Hassan II)
- Mustapha Trabelsi (Université de Sfax)
- Chaker Mzoughi (Université du Qatar)
- Benoit Tine (Université Assane Seck de Ziguinchor)
- Fabio Perrocco, (Université de Venise)
- Hafedh Mnif (Université de Sfax)
- Taoufik Ben Nasr (Université de Carthage)
- Sihem Ghettafi (Université Mohamed Khider-Biskra)
- Sadok Dammak (Université de Sfax)
- Moustapha Aladji (Université de Guyane)
- Mounir Triki (Université de Sfax)
- Hassane Laslami (Université de Mohamed V)
Comité d'organisation
- Olfa Ben Chehida
- Mariem Derouiche
- Fatma Ghodbane
- Ali Slah Chebbi
Responsable du Colloque : Ali Slah Chebb