Crise de la covid à la faculté de droit et de science politique d’Aix-Marseille

JCP.G N°41 du 05 octobre 2020

Crise de la covid à la faculté de droit et de science politique d’Aix-Marseille

Jean-Philippe Agresti, doyen

Faculté de Droit et de Science politique

Personnels techniques, administratifs, enseignants-chercheurs et l’équipe décanale se sont mobilisés sans compter pour rendre l’intégralité des résultats aux examens à l’ensemble des étudiants, après avoir assuré continuités pédagogique et administrative. Malgré le confinement puis le déconfinement, les enseignements et examens à distance, la fracture numérique des étudiants comme des personnels et surtout la crise sanitaire, économique, sociale, culturelle... chaque étudiant a vu son année universitaire bouclée avant l’interruption estivale.

La même mobilisation de la communauté a permis de préparer une rentrée en présen­tiel pour le 7 septembre 2020 où la vie sur le campus a pu reprendre. Puis, quelques jours après, il fallut organiser l’hybridation avec son lot de difficultés techniques et organisationnelles ; mais la vie était toujours là. Puis le focus mis par le Gouvernement sur le département des Bouches-du-Rhône, l’augmentation des cas Covid parmi nos étudiants : nos formations sont pour la plu­part passées de nouveau en distanciel pour 15 jours, retardant pour la même durée le début des TD.

Au bout de six mois de crise sanitaire, et après avoir pu constater que notre commu­nauté universitaire est au rendez-vous de l’histoire, il nous faut maintenant prévoir une stratégie à moyen ou long terme pour faire évoluer nos méthodes d’enseignement dans un contexte sanitaire qui nous obligera, étu­diants et personnels, à accepter les gestes barrières dont le port obligatoire du masque. La crise sera sans doute plus longue que nous l’aurions imaginé et elle marquera pro­fondément et pour longtemps nos facultés de droit. Nous savons ce que nous sommes. Il nous faut sortir des adaptations d’urgence liées à la crise pour penser ensemble ce que nous voulons être et construire un modèle pour nos facultés de droit qui ne soit pas le simple résultat de décisions empiriques liées aux circonstances.


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