Présentation

Prédire un crime comme on prédit une tempête ? Longtemps fantasmée par la science-fiction, cotte possibilité semble Aujourd'hui s'inscrira dans la réalité. Si les calculs probabilités et statistiques en mature de criminalité sont connus depuis longtemps des sciences criminelles, le développement de l'intelligence artificielle et des neurosciences signe le début d'une nouvelle ère en matière de prévention et de prédiction du phénomène criminel.
Les logiciels de police prédictive frappent à la porte des commissariats européens pendant que les algorithmes accompagnent les neurosciences sur leur chemin vers les prétoires Savoir où et quand une infraction va se produire pour prévenir sa commission, pouvoir déterminer la dangerosité d'un Individu grâce à un algorithme et à son profil cérébral, et avoir la possibilité de mesurer le risque de récidive ou de réitération pourraient être une aide précieuse pour les acteurs du système pénal.

Si certains de nos voisins européens se sont déjà laissés séduire par quelques-uns de ces outils, la France semble faire preuve de plus de timidité. Et pour cause. Au-delà des promesses d'une justice plus objective, d'une meilleure prévention des infractions et d'une amélioration de la personnalisation de la peine, ces techniques ne risquent-elles pas de porter atteinte à la présomption d'innocence, à l'égalité des citoyens devant la justice ou encore de conduire à l'effacement de la dimension humaine de la Justice au profit d'une confiance illimitée dans la technique scientifique ? Finalement, comment passer de la science-fiction à la réalité juridique pour que la justice prédictive ne se transforme pas en injustice programmée ?

Programme

Intervention de Mélodie Peltier-Henry, Doctorante en droit privé et science criminelle (Université de Lorraine, IFG)

La conférence se déroulera en ligne sur la plateforme Microsoft Teams. Informations et inscription : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.