lundi19oct.2020
10:0016:00
Lawfare et conflictualité

Journée d'étude

Lawfare et conflictualité


Présentation

 

Cette journée permettra aux différents intervenants programmés de présenter une contribution écrite, qui pourra, une fois discutée, venir enrichir un numéro spécial de la Revue de théorie politique "Raisons politiques" (éditée par les Presses de Sciences Po) consacré au lawfare.

L'objectif de la Journée d'étude du 19 octobre est d'enrichir, par la discussion collective de différents champs disciplinaires, la future publication consacrée lawfare dont l'étude nécessite d'être approfondie.

En effet, l'anglicisme lawfare, contraction de law et warfare, ne fait pas l'objet d'un consensus – bien qu'il puisse parfois être considéré comme renvoyant à l'usage du « droit comme un moyen de combat ».

En l'état de la réflexion académique, il semble être employé pour qualifier une pratique qui consisterait à utiliser le droit à des fins stratégiques dans un rapport conflictuel afin d'en délégitimer l'application et de se défaire de l'obligatoriété de ses prescriptions. Son emploi vise ainsi à faire de l'outil juridique un élément de l'équation politique au même titre que d'autres intérêts. Tout d'abord perçu dans le cadre des rapports de belligérance, le terme semble aujourd'hui sortir de son premier cercle d'emploi pour devenir un moyen de critique politique dans des contextes hétérogènes (mobilisations sociales, affrontements discursifs judiciaires…) en l'absence de violence cinétique.

La multiplication du recours au terme impose son étude afin d'en questionner les dimensions terminologiques et les invocations d'emploi. Il est en effet indispensable de relever que le terme est entré dans le sens commun pour devenir un énoncé performatif que ce soit à l'échelle internationale par de multiples entrepreneurs de cause souhaitant produire de la mobilisation ou dans le jeu politique national.

 

Programme

 

10h00 : Accueil

 

Panel n°1 – Définitions : Les approches du lawfare

 

10h15 : Modérateur : Pr Sébastien-Yves Laurent

Du droit contre la guerre à la guerre contre le droit
Dr Julien Ancelin, docteur en droit public (qualifié aux fonctions de MCF, section 02), chercheur en programme post-doctoral du ministère des Armées, Université de Bordeaux, CRDEI
Rapporteure : Dr Amélie Férey

Du droit comme arme de guerre à la guerre légale
M. Adrien Estève, doctorant en science politique, Sciences-Po Paris, CERI
Rapporteure : Mme Carine Monteiro

Lawfare, guerre hybride, guerre hors limite : un foisonnement conceptuel discutable ou Pour en finir avec la guerre hybride
Dr Adrien Schu, Dr. En science politique, Maitre de conférences à l'Université de Bordeaux, IRM
Rapporteur : Dr Julien Ancelin

 

11h45 : Pause déjeuner

 

Panel n°2 – Prospective : Les potentialités(?)du lawfare

 

13h00 : Modérateur : Dr Julien Ancelin

Entre lawfare judiciaire et tactique : éthique du lawfare en Israël
Dr Amélie Férey, docteure en science politique, chercheure, IRSEM
Rapporteur : Dr Adrien Shu

Lawfare et projection dans le milieu spatial
Dr Thomas Leclerc, Dr. en droit public, Maitre de conférences à l'université de Brest
Rapporteur : Pr Sébastien-Yves Laurent

 

Panel n°3 – Applications : les exemples russes et chinois

 

14h30 : Modérateur : Dr Amélie Férey

Le droit : instrument privilégié de la politique étrangère américaine ? Le cas de “l'affaire Huawei”
M. Mark Corcoral, doctorant en science politique, Sciences-Po Paris, CERI
Rapporteur : M. Adrien Estève

Eléments de réflexion sur le lawfare chinois
Mme Carine Monteiro, doctorante en science politique, IRSEM
Rapporteure : Dr Amélie Férey

L'annexion de la Crimée par la Russie, une pratique de lawfare dans un contexte de réponse à la stigmatisation ?
Mme Samantha Marro, doctorante en science politique, IRM, Université de Bordeaux
Rapporteur : Dr Julien Ancelin

16h00 : Fin

 

 

Inscription obligatoire sur : https://defenseandpeace.u-bordeaux.fr


Organisé dans la continuité de l'atelier exploratoire de l'Université de Bordeaux par DPBS du 25 octobre 2019, en collaboration la Dr. A. Férey et avec le soutien de l'IRSEM, du CERI de l'IEP de Paris et du CRFJ

Université de Bordeaux
Institut d'études politiques de Paris