Appel à contribution

1000 mots pour le dire : La souveraineté européenne ou à quoi sert l’UE ?

Date limite le lundi 15 janv. 2018

Dans son discours de la Sorbonne le Président Macron appelle à la « refondation d'une Europe souveraine ». Parler de souveraineté européenne peut sembler paradoxal tant la souveraineté est un concept qui s'applique essentiellement aux Etats. Parler de souveraineté européenne, c'est inévitablement entrer dans la difficile question de l'existence ou non d'une souveraineté qui puisse être partagée entre les Etats et l'Union européenne. Parler de souveraineté européenne pourra alors sembler irréaliste pour les uns, tantôt prématuré pour les autres. C'est au fond interroger la nature de l'Union européenne, le degré de réalisation de son processus dynamique. C'est revisiter la qualification de « Fédération d'Etats Nation » donné par Jacques Delors.

Cette approche n'est pourtant pas celle proposée par la lecture du discours de la Sorbonne qui cherche à donner un contenu matériel à cette souveraineté européenne sans interroger véritablement sa nature.

Ainsi six clés de cette souveraineté européenne sont détaillées : une Europe qui garantit la sécurité dans toutes ses dimensions, une Europe qui répond au défi migratoire, une Europe tournée vers l'Afrique et la Méditerranée, une Europe modèle du développement durable, une Europe de l'innovation et de la régulation adaptées au monde numérique, une Europe puissance économique et monétaire.

L'approche prônée par le Président Macron peut se rapprocher de celle du Président Juncker dans son discours sur l'Etat de l'Union prononcé quelques jours avant. Ce second discours décline le programme législatif de l'Union visant à créer une « Europe qui protège, une Europe qui donne les moyens d'agir, une Europe qui défend ».  Le Président Juncker y évoque ensuite sa vision personnelle de l'Union européenne fondée sur trois piliers : Une Union de valeurs, (liberté, égalité et état de droit), une Union plus forte (renforcement du marché intérieur, de l'UEM, de la lutte contre le terrorisme, de la PESC et la PESD) qui se concentre davantage sur ce qui compte réellement dans la logique du principe de la subsidiarité, une Union plus démocratique.

Ces deux discours fondateurs s'attachent l'un comme l'autre à concrétiser l'avenir de l'Union européenne en proposant des pistes d'action permettant de comprendre le sens de notre appartenance à l'Union européenne. Parler de souveraineté européenne vise alors à répondre à la question essentielle : A quoi sert l'Europe ?

C'est à cette réflexion renouvelée que blogdroiteuropéen vous invite à l'occasion de son deuxième anniversaire qui aura lieu en mars 2018.

Les thématiques des propositions (titre provisoire, quelques lignes et/ou mots clefs) devront être envoyées accompagnées d'un court CV au plus tard le 15 janvier 2018 à l'adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. . Les contributeurs recevront un retour sur leurs propositions au plus tard le 1er février 2018. Les contributions finales devront être transmises au plus tard le 5 mars 2018.

Les contributions pourront porter sur :

  • les déclinaisons tant matérielles qu'institutionnelles de cette « souveraineté européenne »,
  • des réflexions sur la pertinence et les limites de l'usage de concept de « souveraineté européenne » notamment afin d'expliquer l'utilité de l'Union européenne ou de définir son identité, et de réaffirmer son unité.
  • l'articulation de cette « souveraineté européenne » entre l'Union européenne d'une part et le Conseil de l'Europe d'autre part.

Les contributions devront prendre la forme :

  • d'un texte de 1000 mots envoyé sous fichier Word
  • comportant des titres apparents
  • sans note de bas de pages, mais des liens hypertextes