approches-franco-britanniques-de-la-precarite-9791090426580


Parution : 10/2016
Editeur : Faculté de droit et des sciences sociales de Poitiers
ISBN : 979-1-0904-2658-0

Approches franco-britanniques de la précarité

Principe(s), droit(s), pratique(s)


Présentation de l'éditeur

Si les universités de Cambridge et Poitiers sont unies de longue date par une convention bilatérale en matière d'enseignement, c'est la première fois qu'elles organisent un colloque ensemble. Suggéré par l'Université de Cambridge, le thème de la précarité, s'il a déjà été abordé par de nombreuses études françaises, est en revanche bien moins souvent interrogé dans une perspective comparée : comment deux Etats européens, dont la culture et le système juridiques sont si éloignés, appréhendent-ils cette question ? Que nous apportent sur ce thème les approches croisées du droit et de l'étude de l'action publique en France et en Grande-Bretagne ?

En droit, il n'existe pas de définition précise de la précarité ; elle n'est pas une catégorie juridique stricto sensu. La question de la précarité s'immisce dans certaines branches du droit dont la vocation principale n'est pas la protection contre les vulnérabilités : le droit des contrats quand il protège les bénéficiaires d'un bail précaire, le droit pénal quand il laisse au juge d'application des peines la liberté de prendre en compte la précarité sociale du condamné pour penser les mesures qu'il va prendre à son égard, les dispositifs de lutte contre l'exclusion numérique ou les dispositifs d'accompagnement de l'usage collectif d'internet, etc. Il est dès lors intéressant de mettre au jour les différents usages de la précarité, ses effets aussi (qu'ils soient voulus ou non) pour préciser comment, par touches successives, la précarité s'installe comme objet du droit et de l'action publique. Cette approche permettra de répondre à la question de savoir si l'on peut déceler une « mise en norme » de la précarité, au-delà du traitement des catégories d'individus précaires. 

Partant de présupposés très différents, la France et la Grande-Bretagne se dirigent elles vers des réponses convergentes ou encore aujourd'hui très différenciées ?