Coll. Les Belles Lettres / essais, 304 pages
Présentation de l'éditeur
La nécessité des lois sociales s'agence mal avec les prétentions du libéralisme politique.
En partant du traumatisme provoqué par la Révolution française, dont il suit les effets jusqu'au milieu du xixe siècle, cet ouvrage fait la généalogie de notre situation actuelle, où se nouent en un dispositif qui n’a rien d’accidentel la disparition silencieuse du politique et l’impuissance bruyante de la critique. À travers la redécouverte de la tradition sociale française du xixe siècle, si étrangement ignorée, La Raison du Peuple raconte la naissance de la nouvelle science politique, dont la connaissance des lois de la société avait pour but de donner son sens effectif à la promesse d’autonomie.
Sommaire
Chapitre 1 - L'effroi
1. Traumatisme
2. D'une double obscurité des Lumières
3. La constitution du schème éthocratique
a. L'émergence des mœurs
b. L'ordre des mœurs
c. Les mœurs au pouvoir
4. Le cercle du temps
Chapitre 2 – L'offense faite au temps
1. Lumières incendiaires : la contrainte contre-révolutionnaire
2. Le temps supprimé
3. « Le vide pour héritage »
4. L’absolutisation du négatif
5. De l’enthousiasme à l’inertie
Chapitre 3 - Du peuple souverain
1. Les contradictions de la liberté
2. Liberté et souveraineté absolues
3. L’invalidation du droit naturel
4. Analytique de la souveraineté
a. L’absolutisme
b. La volonté générale
c. Le peuple souverain. Entre mensonge et convulsion
Chapitre 4 - L’esprit des mœurs
1. La société, point aveugle de la philosophie
2. La barbarie civilisée
3. L’exégèse du préjugé
4. Analytique des mœurs
5. Les mœurs des modernes
Chapitre 5 - La raison du peuple
1. La raison extérieure
2. L’atelier des catégories
3. Raison du travail, effusion sympathique
4. La coalition spirituelle